L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

Après l'emploi, le logement à l'essai (Le NouvelObs, 15/03/2006)

« Ca ne me dérange pas, a condition que le propriétaire ne demande qu'une pièce d'identité pour pouvoir établir correctement le contrat. Pas de RIB, pas d'avis d'imposition, pas de fiche de salaire, pas d'attestation employeur, pas de caution solidaire. Préférablement pas de dépôt de garantie non plus. »


Avant 1980 il y avait deux secteurs pour le logement :
Les logements régis par la loi de septembre 1948, hyper protégés, pas chers, mais impossibles à trouver (sauf à passer sous des fourches caudines parfois étonnantes...) et ceux qui était hors du champ de cette loi : les logements construits après 1965, ceux "sortis" de la loi de 1948 (catégorie I, puis certains de la II, cas spécifiques [locaux commerciaux affecté à l'habitat après une certaine date dont je ne me souviens plus], et quelques trucs). Les logements hors champ de la loi de 1948 étaient plus chers que ceux de la loi 1948, et étaient complètement libres ! Le proprio pouvait faire des baux de trois mois s'il le voulait, enfin n'importe quoi. Et si tu ne payais pas, t'étais viré ! Résulat : on en trouvait à la pelle des logements, et comme le dit Raf, sur présentation d'une simple carte d'identité ! C'est, en tout cas, ce qui m'est arrivé en 1971, un truc hors champ de la loi de 1948 (parce que local commercial affecté tardivement à l'habitat), bail de un an renouvelé jusqu'à ce que moi je m'en aille, loyer 200 Francs (pour un salaire de 1200 Francs), logement de 100m2 superbement bien situé, vue, et... on ne m'a même pas demandé ma carte d'identité (je vous jure) seulement un chèque !! Puis en 1981, on a "protégé" les locataires (le mot "protégé", ça me fait toujours un peu penser à la "protection" de certains...), puis reprotégé, puis on a protégé les salariés et reprotégé.
Le résultat, vous le connaissez, je crois. Vous ne risquez, désormais, ni d'être soumis à des demandes d'embauche en regardant une vitrine, ni d'entrer dans un logement, plutôt superbe, sur votre bonne mine.
En effet, vous êtes bien "protégés" !!
Alors ?
Bien amicalement,
Pajala