« ben, un bon coup d'inflation et on efface les dettes! :lol: surtout si les revenus suivent! :lol: :lol:
De plus, avec un bon coup d'inflation, on retrouve une compétitivité envers la Chine :twisted: avec un euro dévalué de 50%! »
Cette méthode a été appliqué, en France, dans les années 70. Résultat des courses :
- en 1970 il n'y avait aucun chômeur (quelques vagues frictionnels), après application de la méthode on se trimballe 4 millions de chômeurs.
- ça n'a été possible que parce que les taux d'intérêts étaient alors administrés et les frontières relativement fermées ; cela a permis à ma génération d'acheter son tas de pierre en ruinant les économies du grand père qu'était allé à Verdun ! Question "morale" on fait mieux. Puis on ne trouvait plus de prêteurs, les gens qui disposaient d'argent préféraient spéculer sur l'or, les tas de pierre, ou le Franc suisse ; certainement pas prêter ou investir. L'état était donc obligé d'injecter de la monnaie, ce qui, tout doucement nous conduisait de l'inflation vers l'hyperinflation (15% / an déjà en 1983) ; chacun se souvient où l'hyperinflation a conduit la république de Weimar : à une demande d'ordre musclé !
- today cela conduirait :
* À une perte considérable de compétitivité, mal compensée par des dévaluations drastiques ; je rappelle qu'une dévaluation est aussi une baisse de salaire autoritaire !
* À une hausse considérable des taux d'intérêts, ceux-ci n'étant plus administrés aujourd'hui. À 15% d'inflation et menace de plus, ça nous fait des taux long à 25% voire plus = effondrement du prix des tas de pierre, personne ne s'en plaindra ici, et ça me ferait bien rigoler, mais hélas ça ne s'arrêterait pas là, effondrement des investissements et chômage à je ne sais combien.
-- Alors, ou bien on en revient à un pays fermé, protectionniste, une sorte d'économie à l'Espagne de Franco, et on aura une économie très spartiate, proche de la disette chronique, peu de liberté, des rapports paternalistes, mais assez peu de chômage (car consommateurs obligés) ; il faut savoir ce que ce "modèle" signifie exactement, le meilleur exemple en est l'Espagne de Franco (d'un point de vue économique je ne parle pas ici de l'aspect dictature !) ; on peut choisir ça, mais en connaissance de cause ; par ex fini les ordinateurs modernes ou les iPod et autres écrans plasma devenus totalement hors de prix.
-- Ou bien on tente l'expérience à frontière ouvertes comme maintenant, et alors en deux ou trois ans, le pays est totalement ruiné.
Proverbes : - On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. - Il n'y a pas de repas gratuit.
Bien cordialement,
Pajala
« le Chômage n'est pas dû à cette période d'inflation (en gros de 1974 à 1985) il est apparu dans quasiment tous les pays occidentaux (chômage ou sous emploi, peu importe). »
Les pays qui n'ont pas fait le choix de la drogue inflation ont eu moins de chômage. Le pays qui a choisi de refuser l'inflation, de maintenir la valeur de sa monnaie, la Suisse n'a connu aucun chômage ! La Suisse n'a aucune matière première, hormis l'hydroélectricité, et "ses conditions particulières" régulièrement invoquées ne sont que le fruit de décisions intelligentes.
Je suis d'accord avec vous, le crédit n'est qu'une "monnaie provisoire" créée de toutes pièces par les banques, sous la surveillance des banques centrales. Monnaie destinée à disparaître lors du remboursement du dit crédit.
L'inflation est une violence faite à l'honnêteté des contrats synallagmatiques ! Que ça arrange les endettés est facile à comprendre, mais les prêteurs, eux, ne s'y laisseront pas prendre deux fois (au moins le temps que la mémoire collective l'oublie) : ils ne reprêteront pas, ou bien plus cher. On aura avantagé les emprunteurs en place au détriment des emprunteurs futurs ; un truc politique ça, faire plaisir démagogiquement tout de suite (histoire d'être réélu) en sacrifiant l'avenir !
Dans un monde parfait, les monnaies seraient privées, et l'on verrait alors clairement celles qui seraient désirées et celles qui ne le seraient pas !
Chiche !
Bien cordialement,
Pajala