L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

FR : "Testing" anti discrimination et locations (UNPI, 02/12/05)

« J'en rajoute une quatrième : prohiber la bêtise humaine ! »


Avec le nouveau cocktail Mirador double ?
Ben, je vais pas me répéter, mais ces trucs qu’on l'air sympas, c'est théâtre et compagnie que les directeurs du théâtre y savent que ça marche pas, mais que tant que la pièce fait recette....
Il faut savoir, après tout Pajala il est ouvert, mais il aime pas l'incohérence, alors :
-Soit on garde le droit de propriété, et la liberté qui va avec, et comme disaient les pas copains d'Astérix usus et abusus, et alors le propriétaire il fait ce qu'il veut, et s'il y dit pas de rennes chez moi, ça veut dire pas de rennes chez moi. Y restera aux rennes à trouver un propriétaire qui veut bien les rennes. Si, il se trouve, que pas grand monde il en veut des rennes, restera à s'interroger pourquoi... Dans la phrase précédente, le mot important, c'est pas renne, c'est interroger !
-Soit on garde pas le droit de propriété, (alors c'est pas la peine d'en prendre pour 35 ans pour un truc que même pas à vous :wink:), on perd la liberté (ah, si, ça c'est plié ; vous verrez) et les rennes se retrouveront encore plus à la rue, avec les effets pervers, le marché noir et tout ce que ces systèmes génèrent, voir mon post sur la loi de 1948 quand j’étais tout jeune, mais je sais plus où kil est le post, mais vous trouverez, c'est sûr.
Reste, qu'un propriétaire qui refuse un gentil renne qui paie bien et qui embêterait pas les voisins, c'est un propriétaire idiot ! Et que l'idiotie, soyons pas trop présomptueux, ça peut pas être si généralisée.
Et que le mot important c'est encore "interroger".
Et que sur ce coup, la figure acrobatique de Pajala... :wink:
Cordialement.

« Après, on peut craindre qu'en se lançant sur cette voie, on ouvre la boite de Pandore. Tout le monde risque vouloir faire du testing : les minorités ethniques, les homosexuels, les témoins de jéhovah? »


Figurez vous que je viens d'en faire un de testing, y a même pas une heure :
J’étais avec une fille toute douce et toute gentille et un gentil monsieur, mignon, gentil et tout jeune de 20 printemps et même pas *** que du coup zen perds mon avantage comparatif.
Moi qui ai un tantinet plus de 20 printemps, j’ai vu partir la fille toute douce et toute gentille avec le jeune.
Et ça, si c'est pas un testing de vilain racisme anti-vieux, qu'est ce que c'est, je vous le demande !
Donc je saisis illico la Halde, et la fifille, hop chez Pajala ! Non mais. Et que si veut pas (et je crains que ça oui, justement) ben dommages et intérêts et tout ça, c'est moins bon que la fille toute douce et toute gentille, mais ça console un peu. Et puis surtout ça fait ch... et ça, c'est un vrai plaisir. LE vrai plaisir. :wink:
Non, mais, vous vous rendez compte un peu, discriminer votre Pajala sur des critères d'âge ! Mais où va-t-on, où va-t-on ?
Cordialement.

« le propriétaire d'une boite ou d'un bar a le droit de pas avoir de gens "colorés" chez lui. C'est lui le propriétaire, Il fait ce qu'il veut. »


Ben, oui ! C'est comme ça que ça se passe. Et si on devient trop casse-pieds, ça s'appellera "Club Privé" le bar, et là, le tour y sera joué. Ah, bon ? Ça existe déjà ? Ça alors !
Dans votre appartement privé, vous invitez des gens qui ne vous plaisent pas ? Vous aimeriez qu'on vous les impose ?
Attention, je ne dis pas que c'est chouette, sympa, souhaitable et tout. Ça non. Mais le droit de propriété, ou on le respecte, ou on dit qui y en a plus. Parce que dire aux gens d'acheter des choses et ensuite les obliger, les gens, à faire avec les choses, des choses qui voudraient pas, moi j'appelle ça le vol. Je sais, le sens des mots, la rigueur, aujourd'hui... :wink:
Cela dit, les patrons, même de bars, ils aiment avant tout avoir des clients !

« le propriétaire d'une compagnie aérienne a le droit de refuser les gens "colorés" dans ces avions, C'est lui le patron il fait ce qu'il veut. »


En général le propriétaire d'une compagnie aérienne, ce sont les actionnaires. Et les actionnaires ne sont pas prêts à se priver d'une bonne partie de leurs clients, donc de leurs dividendes pour de bêtes histoires de couleur de pelage.... Si la compagnie est possédée par un seul, généralement c'est une compagnie d'avions taxis, le patron y a pas intérêt, là non plus, à refuser des clients qui paient et ne font pas d'embrouilles. De plus, le client refusé il irait ailleurs, et, figurez vous que c'est là la meilleure pédagogie au fond, pour ne pas le refuser le client. L'amortissement d'un avion ça coûte bonbon, et on va pas laisser ça au sol, là non plus, pour des histoire de pelage.

« le maire d'un village a le droit d'interdire aux gens "colorés" de circuler sur sa commune , c'est lui le maire, il a été élu, il fait ce qu'il veut. »


Là non ! Le maire n'est pas propriétaire de "sa" ville ; d'ailleurs, linguistiquement l'emploi du possessif "sa" est une grossière erreur.
Maintenant, si il y a des gens qui ne veulent pas d'autres gens, ça ne serait peut être pas tout à fait inutile de se demander pourquoi ? Surtout des gens qui se priveraient, à priori, de bels et bons clients... Il y a beaucoup de non-dits et d'hypocrisie là dessous. Non ?
Et puis surtout, surtout le raisonnement est vicié, alors complètement, à la base. On raisonne en catégories, les rennes qui faudrait être gentils avec, les petits lapins blancs, etc.... Alors que ça n'existe pas !
Il existe des individus qui se trouvent, comme ça, appartenir aux rennes... etc. Alors quand ils y a quelques rennes qui font du barouf, du coup ce sont tous les rennes qui deviennent suspects. Et comme on a pas le droit de "stigmatiser" les rennes qui font du barouf parce que justement ce sont des rennes (vous suivez ?) et bien on en est là où on en est. Mais ceux qui ont mis ces catégorisations en place sont justement ceux qui viennent maintenant s'en plaindre !
Avec le système Pajala, il y aurait monsieur Makinen, renne gentil, qui trouverait facilement son logement et son lichen dans les bars, et monsieur Torvoinen, renne méchant, qu’on aurait dit qu’on en voulait pas.
Mais des rennes en général, ça serait une catégorie qui, intellectuellement, n'existerait pas. En soi.
Bien cordialement.

« Nos clients nous les refusent systématiquement... »


Ça, il se trouve que ce n'est même pas si faux, ce n'est pas seulement un piteux argument.
Des clients qui refusent ça et ça, il y en a ; et comme le vrai patron c'est le client.... Vous n'allez pas faire une loi contre les clients...non ?
Imaginez un, disons, électricien, ses clients ils veulent pas que ce soient des rennes qui viennent chez eux (un endroit intime, quand même) réparer l'électricité. Le client il va pas dire qu'il aime pas les rennes, ça, ça serait trop vilain (et puis c'est in-ter-dit) il va dire que le devis y convient pas et tout et tout. L'artisan y se retrouve avec ses rennes qui faut leur donner du lichen quand même... Et que maintenant y a des gens qui l'oblige à embaucher de rennes, mais c'est pas eux, les gens qui leur donnent le lichen aux rennes....
Arrivé ici, que voyons nous ? Ben que l'artisan y préfère faire fonctionnaire ou chômeur et que quand ce comportement se généralise....
Bon, tout ça c'est pas toujours bien joli, émotionnellement ça fait mal, OK.
On fait quoi ? Ben, je sais pas trop, je cherche comme vous. Mais le seul truc qu'on a pas essayé depuis longtemps c'est de foutre la paix au gens ! :evil:
Y aurait des gens qui voudront pas de rennes, ça va pas être facile pour les rennes au début (mais c'est facile pour eux maintenant ??), mais on peut penser que, petit à petit, y a des artisans qui prendront des rennes parce qu'ils seront moins chers (ça, les petits gars, faut en passer par là, sinon dans mille ans on y est encore) et que du coup les clients y viendront parce que le devis, "Marie Chantal bien sûr c'étaient des rennes mais vous savez à combien je l'ai eu" ? Et que ça fera école chez ceux qui n'ont pas de rennes mais plus beaucoup de clients non plus.
Ça prendra du temps, ça sera pas toujours bien beau, môche même souvent, mais au final, on a au moins une petite chance d'y arriver ; la preuve c'est que ça a marché avec les rennes au pelage blanc.
Tandis qu'avec les trucs et idées de maintenant, une chance d'y arriver il y en a aucune. Zéro ; donc carnage à la fin. Et si on pouvait m'éviter ça, ça serait choux.
Cordialement.

« Jamais vu un seul handicapé parmi les consultants extérieurs... »


Faut arrêter avec ça ! Je fais partie de ceux qui pensent qu'avec les faramineux impôts que l'on paie, le sort que l'on réserve aux handicapés est proprement indigne ! Et que si il y avait un seul problème "social" ce serait bien celui là. Et que je veux bien payer des impôts pour des gens qui n'ont pas choisi le malheur et sont privés de la liberté, enfin d'une partie d'icelle. J'en veux pour preuve que je donne, donc consentement, à des associations qui s'occupe d'un handicap, que moi je vais bien merci (à ce jour, à ce jour...).
Mais bon ! Un quota de bègues dans les station de radio ? D'aveugles comme commandants de bord ?
Moi j'ai horreur, mais alors horreur des cravates. J'ai manqué, il y a une vingtaine d'années un poste très bon dans la banque à cause de ça. À l'époque, un conseiller financier en col roulé, ça faisait peur aux clients. Vous dites que c'est *** ? À qui le dites vous ! Mais que faire ? J'ai été discriminé (!) ? Non, au fond, j'ai préféré mon confort sans cravate à la (très) belle situation. Donc, je viens pas la ramener.
Une allocation handicapé pour les sans cravates ? Tiens, ça c'est une idée qu'elle est bonne.
Cordialement.

« déclaration des droits et des devoirs du citoyen de 1789 »


Celle là elle était belle, dommage qu'il y ait eu l'autre...
Un peu d'analyse de texte :
"Les hommes naissent libres et égaux en droits". C'est pas beau, ça ?
Donc, déjà ils sont libres, réglé ça, ça me fait des vacances !
Ils naissent égaux, et en droits ! Après s'ils deviennent inégaux, c'est de leur faute ! Ah, mais qu'est ce que c'était beau, qu'est ce que c'était beau !
Mais attendez, y a encore un truc, que pas tellement ils le voient :
Ils naissent.... en droits !! Vous voyez ? Voyez pô ?
Bon ! Ça veut dire que les hommes ils ont des droits parce que ce sont des hommes, des humains (et pô parce que d'autres hommes y sont pondu des textes !) ; qu'on naît avec des droits. Que ces droits sont cosubstanciels à l'humain, que, par conséquent, personne ne saurait nous en priver sauf à nous rabaisser à l'inhumain. Et que ces droits, ils n’ont pas besoin de la loi pour exister, puisque que dès que tu nais, hop humain et rehop des droits.
La loi, c'est venu après pour rédiger le Droit.
Enfin, c'est ce que pensent les Pajalistes, et que ceux de 1789 y étaient des Monsieur Jourdain du Pajalisme... :wink:
Cordialement.