L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

Hausse du nombre de divorces en France (03/11/2005)

Le divorce, c'est deux personnes qui occupaient un 70 m2 et qui vont occuper deux 35 m2, pour raisonner très grossièrement.
Or il y a plutôt surabondance de petites surfaces, adaptées à des personnes seules ou à des familles monoparentales, et plutôt légère pénurie de grandes surfaces, pour grande familles (en milieu urbain).
Le divorce, si on doit absolument se servir de ça comme argument, serait plutôt structurellement un argument baissier !
Mais que n'est-on pas prêt à raconter pour pousser les gens à s'endetter sur trente ans ! Ce qui est triste (et qui ne cesse de m'étonner) est que l'on ait pu convaincre autant d'acheteurs.
La hausse des taux qui se profile chez nous, va mettre un terme définitif à cette arnaque.



Il n'y a aucun argument qui tienne la route pour justifier cette bulle, excepté l'excès de liquidités.
L'histoire est ainsi faite, de fausses croyances successives, de l'oignon de tulipe achetés alors au prix d'un château avec ses terres, à la bulle immobilière, en passant par Eurotunnel et autres Panama... On ne peut empêcher les gens de rêver, ni légiférer contre la sottise humaine.
Car ce sont bien les acheteurs, qui, en acceptant les prétentions de plus en plus farfelues des vendeurs, ont générés la bulle.
Qui faut-il le plus blâmer, les sots qui achètent n'importe quoi à n'importe quel prix, ou ceux qui profitent de l'aubaine ?
Je serais assez tenté de blâmer, moi, les complices, médias et autorités qui n'ont rien fait, au contraire ! Un peu d'huile sur le feu, avec le PTZ, même.
Quant au pauvre couple endetté sur 25 ans qui divorcera et sera obligé de vendre son bien non amorti deux ou trois fois moins cher, peut être même à celui qui le leur aura vendu, je le plains. Mais il pourrait faire attention, tout de même.



En résumé le divorce n'est pas un argument :
Ça augmente les besoins ici, diminue les moyens là, change le mode de vie certes ; on fait des statistiques (le vernis "scientifique" du mensonge disait mon prof), on en cause, etc.... Mais en quoi est-ce influent sur les prix de l'immobilier ? Où est la vraie démonstration du lien causal (et pas seulement corrélatif) ? Nulle part.
Moi, au pif, et j'ai donné ici quelques intuitions, le divorce, s'il a un rôle, serait plutôt à la baisse.



Les prix ont explosés :
1) Parce que les acheteurs ont été solvabilisés par une politique d'argent facile (d'un point de vue macro-économique).
2) Parce qu'on leur a fait croire que ça allait monter et QU'ILS L'ONT CRU !
Le reste relève de la pensée magique.
Or:
1) La politique d'argent facile est en train de prendre fin.
2) La croyance commence sérieusement à s'émousser, grâce, entre autres, à des sites tel que celui-ci (parce que s'il fallait attendre TF1 et autres....)
Cordialement.