L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

Le "capitalisme" évoque quelque chose de négatif pour 61% des Français (Yahoo, 03/11/2005)

Le libéralisme n'est pas une théorie économique mais une théorie du droit.
Une éthique, que les VRAIS libéraux reconnaissent comme exigeante.
En faisant très court, mais alors très très court, cela consiste à respecter les droits individuels tous les droits individuels et rien que ces droits.
Ce qui signifie bien évidemment, respecter, et profondément, Autrui.
Je ne vois pas, comment avec ces principes moralement exigeants, on peut "broyer", "exploiter" son semblable.
Les gens mauvais sont gens mauvais, et quel que soit "l'outil" qu'ils auront en main ils s'en serviront pour eux-mêmes et contre autrui.
Le communisme dans de mauvaises mains a fait ce que chacun sait, ruines et 80 millions de morts.
L'avantage du libéralisme est que cet outil est moins sauvagement dommageable. J'ai fait très court, donc.
Quant aux résultats du sondage, ils sont affligeants, mais ce n'est qu'un sondage et comme le dit quelqu'un ici même je ne crois qu'aux statistiques (et aux sondages) que j'ai moi-même trafiqué(e)s.

J'aime bien voir les "anti-libéraux" dans les magasins et sur Internet faire jouer la concurrence au maximum pour obtenir les prix les plus bas, et s'en vanter de surcroît ! Bref, la liberté des échanges et la concurrence quand ça ME permet d'acheter un super ordinateur à moins de 1000 euros c'est très bien, je m'en vante auprès des potes (et, en plus, on m'a donné l'imprimante !) mais si Hewlet Packard supprime MON emploi (celui des autres, je m'en fous, au fond) alors là je défile avec le petit facteur !


Il va falloir choisir, ou l'on veut la régulation par l'état de l'économie et l'on aura (et encore...) dans les boutiques, des Minitels dont on pourra choisir la couleur pourvu qu'elle soit marron sale, ou l'on choisit la liberté avec ses avantages ET les inconvénients qui vont avec. Car le beurre et l'argent du beurre, ça ne va plus être possible bientôt, je le crains.
Enfin, le capitalisme non libéral, pour ceux qui s'en réclament ici, cela s'appelle le capitalisme d'état ; ça a déjà été essayé avec des succès fort relatifs......
Bref, soyez de gauche, soyez de droite, mais ne soyez pas menteurs, citation attribuée à Alfred Sauvy, je crois (je n'en suis pas tout à fait sûr).



« l'économie sociale de marché » c'est comme le paté d'alouette, plus personne ne connait les proportions. Combien de "social" pour combien "d'économique" ? Et surtout QUI décide du dosage ?
L'Europe ne va pas très bien, non plus, alors peut-on s'interroger sur la validité du pacte qui la fonde ?

Que l'immense majorité des acteurs qui se réclame (à tort le plus souvent) du libéralisme n'ait rien à faire de sa véritable éthique me désespère personnellement. Et je me conduis, moi, selon mes principes (y compris dans le domaine immobilier !).
Mais je crois observer que les acteurs qui se réclament de la social démocratie (qui a eu son efficacité en son temps) n'ont que faire aussi de l'éthique qui sous tendait cette forme de philosophie sociale, non plus. Car la social démocratie est exigeante aussi, seule la Suède l'a pratiquée durablement et de manière morale. Mais même en Suède, cela ne fonctionne plus.
Quand les hommes ont perdu le bon sens et la morale plus grand chose ne fonctionne. Le libéralisme a l'avantage de ne pas conférer de pouvoir exorbitant à quelques uns. Mais je ne dis pas que c'est le paradis, c'est moins catastrophiquement dommageable simplement.
J'accepte les opinions différentes des miennes, mais j'ai plus de peine avec l'incohérence et la confusion :
Pour revenir à l'immobilier, si l'on est favorable à l'interventionnisme d'état qui jusqu'ici n'a RIEN donné, il faut être cohérent et demander un contrôle des prix ! Par exemple l'interdiction de vendre à des prix supérieurs à 1500 euros du m2 en province et 2500 euros du m2 à Paris, sauf biens exceptionnels, dont la liste....
OK, très bien, là on est dans la cohérence, et d'ailleurs j'ai choisi ces chiffres parce qu'ils me paraissent la maximum raisonnable. Mais que verrait-on ? Le marché, qui n'est nullement un Dieu à vénérer mais est la somme de nos désirs et croyances à un moment donné, se réveillera !
Si il est interdit de vendre à un pris supérieur à X, et que la croyance diffère de ce prix, et bien on verra naître un marché noir, comme chaque fois qu'un tiers, ici l'état, s'immisce entre deux contractants consentants.
Que ce soit désolant et exaspérant, je le ***çois bien, soyez en sûr, mais c'est ainsi.
Longtemps les loyers étaient encadrés fermement par la loi (la loi de 1948 pour ceux qui s'en souviennent) et l'état fixait les loyers chaque année en juillet (sur des critères parfois ubuesques), pour le "bien" des locataires ; outre les effets pervers (les locataires en place n'avaient ni intérêt à partir ni à améliorer leur logement ou alors en cachette !) cela généra un marché noir pour les nouveaux entrants (les fameuses "reprises" et autres services....).
Quant au Keynésianisme éclairé cela me semble un oxymore.

Et puis observons, voilà exactement 30 ans que l'interventionnisme et le Keynésianisme, dont j'ignore s'il est éclairé ou pas, je vous en laisse la responsabilité, nous gouverne peu ou prou. Avec quels résultats ?
Je vous laisse observer et juger par vous même. Le remède semble affaiblir le malade et l'on réclame une augmentation des doses ? Cela me semble imprudent.



"Capitalisme mais pas libéral", ça peut avoir l'air sympa, mais faudra m'expliquer !
Je comprends que l'on est pour l'accumulation de capital (d'outils, donc, en quelque sorte) mais contre leur propriété privée. Ça, c'est la définition du communisme.
Soit OK ! Soyez alors cohérent, les logements sont alors propriété collective et attribués selon des critères administratifs, avec ce que cela suppose de corruption car le désir d'être bien logé et même mieux que le voisin si possible demeurera. Je crains que vous ne le regrettiez.
Cela suppose aussi que ce site, devenu inutile, soit fermé ; d'ailleurs ce sera vite interdit ce genre de trucs, contraires à "l'intérêt" général.

Sinon, ça veut dire quoi "être contre le libéralisme" lorsque tout le monde en profite ? (À des degrés très divers, certes, je suis OK).



"ce n'est pas l'Homme qui doit être esclave de l'économie c'est l'économie qui devrait contribuer aux bien être des populations"


Là je ne peux qu'être d'accord avec vous. À 100%.
Mais cela dépend de la qualité des hommes ça ! Non ?
Et la liberté et la responsabilité, ça ne peut qu'aider à épanouir les hommes, donc à avoir des êtres de qualité. Car le débat est entre la liberté et la responsabilité d'un coté, et la contrainte (à des degrés divers, certes) de l'autre. Et bien moi j'ai le sentiment et même la conviction que sont les contraintes qui pervertissent et corrompent.
Mais on a le droit d'être d'un avis différent, bien sûr...
Bien cordialement.