L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

"Il n'y a pas de bulle immobilière en France" (Les Echos du 08/11/2005)

L'achat d'un logement permet de capitaliser tous les mois la plus-value des murs, à laquelle s'ajoutent dans le cas d'une résidence principale, l'économie d'un loyer souvent aussi élevé que la mensualité de remboursement d'un emprunt et, dans celui d'un placement, la perception d'un loyer sur des marchés où tout se loue.


Il faut acheter trop cher PARCE QUE ça se loue trop cher !! Superbe sophisme que l'on ose écrire (et dans les Échos!) que parce que l'on sait que la majorité a perdu le sens critique, et même le bon sens.

Je ne suis pas partisan de l'égalitarisme, ni du Soc* Gén* gnan, mais quand je vois, en Provence, des maisons, certes pas trop vilaines et pas trop mal situées, se vendre pour plus d'un SIÈCLE de revenu d'un honnête travailleur, je me dis qu'il y a une anomalie. Un château, je veux bien à la rigueur, il s'agit d'un bien hors du commun, mais des maisons de qualité mais somme toute ordinaires, nous sommes dans un délire collectif.
Cela dit, tant qu'ils y a des pigeons acheteurs pour VALIDER ce délire....


La "richesse" immobilière des riches, les "riches" ont intérêt à la concrétiser en vendant très vite !!!
Car ces riches là ne sont riches que de la croyance erronée.
Et ça, ça ne dure jamais mille ans.

« Comme en bourse, le marché à toujours raison...n'en déplaise à certains il faut reconnaître que les baissiers (dont je fais parti) se sont largement plantés sur le timing.
La suite nous donnera certainement raison mais pour le timing il faut effectivement revoir sérieusement les copies. »


Vous avez parfaitement raison !
Et nous nous sommes totalement trompés sur le timing, alors là totalement. Reconnaître publiquement ses erreurs n'est pas une faiblesse, au contraire.
Nous nous sommes trompé par excès de rationalité : les fondamentaux que nous avions vus sont bien exacts, mais il faut attendre que la majorité les voit aussi, le marché est un vote censitaire permanent. Nous avons sous estimé le temps nécessaire à cette prise de conscience majoritaire. C'est d'ailleurs pourquoi je salue et remercie l'initiative de ce site (et ses initiateurs !) seule méthode efficace (contrairement aux taxes et réglementations) pour lutter contre la fausse croyance.
C'est un tort que d'avoir raison trop tôt. En effet.
Toutefois, ceux qui auront vendus sur nos conseils en 2004 ou 2005, ne sont pas dans une si mauvaise situation ; plus tranquilles, en tout cas, que ceux qui n'ont pas encore vendu.



Ça fait tout de même un bout de temps qu'ici, et ailleurs, on parle de krach imminent ; de krach imminent, et pas d'un blocage progressif suivi, un peu plus tard d'une baisse des prix.
Personnellement j'ai pensé que le marché allait se bloquer à l'automne 2004, et que les prix allaient sérieusement décrocher à la fin du printemps 2005.
Je suis bien obligé de reconnaître que les faits m'ont donné tort.
Maintenant on parle de 2006, 2007 et si d'ici là les prix restent stables (ils ne montent plus beaucoup, c'est déjà ça) on parlera de 2009. Pourquoi pas ?
Mais reconnaissez que beaucoup attendait un krach en 2005.



« Un 91 il n'y a pas eu de krash , juste une (belle) dégringolade de 3-4 ans
L'immobilier c'est lent, très lent »


On joue sur les mots. Le krach c'est, en effet, plutôt réservé aux marchés boursiers où l'information circule en continu par les cotations du même nom.
Mais une belle dégringolade (près de 50 %) aux réserves de vocabulaire près, ça peut s'appeler un krach. Non ?
Je suis d'accord avec vous, l'immobilier c'est par nature très lent. Ce n'est pas UN marché mais des dizaines de milliers entre lesquels l'information circule mal (d'où l'utilité de sites tel que celui-ci ; on va croire que je flagorne, à le répéter ainsi).
Nous avons tous (les baissiers) sous estimé le temps de réaction et d'ajustement. Le reconnaître assoit notre crédibilité plutôt que cela ne la dessert.