On aboutit, au final, à l'euthanasie de la classe moyenne.
Il ne restera alors que les "pauvres" surtout pauvres de la liberté d'agir sur leur propre vie dont on les a privés, une classe d'assujettis dépendante, pour son quotidien, de décisions politiques (étonnez vous après du goût hystérique, propre à la France, pour la politique) ; en échange de l'abandon de la vraie maîtrise de leur existence on leur donne la certitude d'une survie médiocre, RMI, ALS, CMU emplois aidés à mi-temps et l'on ferme les yeux sur les petits trafics, travail noir etc, tant qu'il n'y a pas contestation.
De l'autre côté, la classe moyenne entrepreneuse étant partie à l'étranger ou, ayant baissé les bras et donc rejoint la catégorie précédente, vous avez les très très riches copinant avec le pouvoir politique (lui-même enrichi) constituant une véritable nomenklatura qui ne dit pas son nom, on y trouve certains patrons des très très grosses entreprises (qui paient peu d'impôt, eux !!), la majorité des hommes politiques et les médias. Et là sont les véritables profiteurs, et au château, on s'amuse et on rigole. On vous, on nous méprise au plus profond.
Ça, c'est une structure de dictature. Mais cette dictature est consentie et même réclamée par ceux qui en sont victimes !!! Ah pour ça, ça rigole au château !
Pour que ce consentement dure, ce qui évite les violences d'une dictature classique politiquement incorrecte (ça fait pas propre), il est absolument nécessaire que les victimes se trompent d'ennemis, d'où le caractère indispensable d'avoir les médias DANS la nomenklatura. Alors, à longueur de journée, on fait peur aux gens, on leur explique, et, c'est plus étrange, on les convainc, que la liberté les oppressera, que tous libres ils seront en réalité asservis, exploités, mangés tout crus par des ogres affamés au gros cigare.
Il suffit de passer une frontière, n'importe laquelle, pour s'apercevoir que ce type de croyance (à ce point) est propre à la France parmi tous les pays développés.
Or :
1) Tout ça est faux
2) Les pauvres petites gens sont DÉJÀ dévoré par l'ogre ; celui auquel ils demandent protection ; ah, mais qu'est ce que ça rigole chez les ogres !
3) Toutefois, les ogres ont perdu un peu, oh juste un peu, leur sérénité, car voilà un nouveau média que l'on ne peut faire entrer dans la nomenklatura, ça reviendrait à y faire entrer tout le monde, et un club chic ne saurait s'abaisser à ce genre de vilenie : Internet ; donc on réglemente Internet, le plus réglementé après celui de la Chine et quelques autres pays aussi peu recommandables. Avec la même méthode qui a assuré le succès précédant : la peur de la liberté ! « Vous ne voudriez pas que vos enfants soient soumis à des images pornographiques ? » (Ça marche toujours, ce truc, la pornographie, en tout lieu et en tout temps). Ah ça non, Monsieur ! Alors on va vous en protéger, et au passage on vous protégera de vos mauvais penchants, comme ça vous n'aurez plus à vous soucier (entendez à réfléchir, à exercer votre libre arbitre), une fois que le pli est pris... Les outils, et la persuasion qui va avec, se mettent en place tout doucement, faut pas être trop brutal, bien faire entrer la croyance que c'est nécessaire ; mais ça, ils savent faire, ce sont des maîtres.
Dans l'histoire des dictatures, et elles furent nombreuses, étaient du côté du pouvoir oppresseur, le pouvoir lui-même et sa cour, plus une clique soldatesque bien mieux traitée que la piétaille qu'elle opprimait. Mais les opprimés n'étaient JAMAIS consentants, ils restaient souvent silencieux parce qu'on avait remarqué que ceux qui contestaient, fût ce qu'un peu, n'étaient jamais revenus au village, mais chacun n'en pensait pas moins. Et que des circonstances historiques amenassent un peu de liberté, et l'on s'en saisissait.
C'est bien la première fois que les victimes sont à ce point consentantes et même ne cesse d'en redemander. Quant à moi, je ne cesse de m'en étonner. Mais bon, puisque ça rigole au château et que tout le monde semble content...
S'il y a un Dieu de la politique, Dieu incarné, il n'y a pas de "Dieu de marché". Le marché c'est vous, c'est moi point final. Et si le marché vous est désagréable, c'est que la somme des comportements individuels, dont le vôtre, l'est !
Vous voulez abdiquer votre libre arbitre dans les mains "d'êtres supérieurs" qui prendront les "bonnes" décisons, pour le bien de tous, n'en doutons pas, ces gens supérieurs sont tellement plein d'abnégation.
Au mieux vous faites une erreur sur les concepts, une erreur "pholosophique".
Au pire vous vous mentez à vous même.
Au pire du pire vous nagez dans l'hypocrisie.
Car expliquez moi, en quoi une décision qui vous concerne serait meilleure si elle est prise par un autre que vous même ! (Je suis là, plus dans des concepts philo que dans la politique politicienne). Expliquez moi ça ! Voous êtes ici parce que, d'une manière ou d'une autre, vous êtes victime du délire collectif de la bulle immobilière, c'est bien cela ? Et QUI souffle sur ces braises là ? Qui ?
Je n'ai aucune, mais alors aucune animosité contre votre personne. Mais ouvrez les yeux, sinon je suis désespéré.
La bulle immobilière, c'est typique du copinage entre les très très gros et le pouvoir politique. Je me trompe ?
« Ce n’est pas parce que les politiques actuels font tout pour entretenir la bulle immobilière qu’il y a nécessairement une connivence entre TOUT le personnel politique et les patrons du CAC 40. Vous faites là une généralité abusive. Et puis votre raisonnement met à mal l’idée même de démocratie. Si vous trouvez déresponsabilisant et handicapant d’élire des représentants qui définissent le cap pour le bien de la collectivité, quelle alternative proposez vous ? Personnellement, je vous trouve vraiment radical. »
Fort bien ! Mais c'est QUI la "collectivité" ; je ne connais personne de ce nom.
Et "encadre" c'est QUOI encadrer ? Où sont les bornes de l'encadrement ? Qui les fixe, où et pour combien de temps (car ça change tout le temps ce genre de truc, cette instabilité de "l'encadrement" par la "collectivité" est d'ailleurs le principal pourvouyeur de médiocrité économique, donc sociale).
Soit chacun décide pour ce qui le concerne, soit il abdique son libre arbitre dans les mains d'autrui, la taille et l'étendue de l'abdication importent alors guère.
On ne peut pas être à moitié libre, pas plus qu'ne femme peut être à moitié enceinte.
« et puis votre raisonnement met à mal l’idée même de démocratie. Si vous trouvez déresponsabilisant et handicapant d’élire des représentants qui définissent le cap pour le bien de la collectivité, quelle alternative proposez vous ? »
Justement ! Là nous arrivons à un point "philosophique" très intéressant : outre que la démocratie est le pire des système à l'exclusion de tous les autres (W. Churchill), il reste à définir où la démocratie, c'est à dire l'oppression de la minorité par la majorité (or la majorité a presque toujours tort, les progrès sont toujours minoritaires au début, selon un vote majoritaire la terre aurait été plate à 99% des voix, etc).
La majorité doit elle être l'ordre supérieur en tout et pour tous ?
Là, peut être nous séparons :
Pour moi, c'est clairement non. Les droits intrinsèques de l'individu ne sauraient être transcendés par la règle majoritaire (seule l'unanimité convient alors). Les Droits de l'individu sont supérieurs à la règle majoritaire.
La règle de la majorité ne doit pas envahir tout.
Je soumets deux apologues à votre réflexions :
1) Un médecin face à un malade ; s'il fait voter sa salle d'attente, sont diagnostic sera plus "démocratique" ; en sera-t-il plus juste ? Le malade tirera-t-il profit de ce progrès de la "démocratie" ?
2) 100 personnes sont réunies et votent ; 99 votent en faveur de l'assassinat de la 10ème qui vote contre, elle, bien évidemment. Cette décision est elle légitime puisqu'elle a recueilli 99 % des voix ?
Ils s'agit de deux apologues que je viens de pondre à la volé et qui sont très caricaturaux, of course. Je ne cherche nullement à vous provoquer, soyez en persuadé, mais à vous faire réfléchir. (comme je suis persuadé, à votre style, que vous êtes plus jeune que moi, je me permets cette pédagogie). La question est : la règle de la majorité démocratique, je dis oui, à défaut de mieux, mais dans les domaines indispensables. Voilà bien longtemps que les bornes de ceux-ci ont été franchies.
Cordialement.