Fumer sur un lieu de travail fermé ou dans un wagon de train est tout à fait intolérable. (Pour les trains, j'avais, il y a bien longtemps lorsque l'essentiel des wagons étaient "fumeurs", proposé un train non fumeur avec un wagon fumoir).
Pour le reste, je vois se dessiner une tendance extrêmement délétère voire, à terme, mortifère de la haine de la jouissance de l'Autre. Celui qui prend du plaisir avec ce dont on se refuse soi, doit être puni ! Alors on trouve les arguments gnan gnan qu'il convient, bien sirupeux.
De proche en proche, notre liberté se réduit comme peau de chagrin, jusqu'au jour où ça tombera sur VOTRE plaisir ! Là il sera trop tard pour aller pleurnicher.
Dans la question du tabac, on parle de mort, de maladies, mais jamais de plaisir. C'est pourtant bien de ça qu'il s'agit.
Moi, je n'ai jamais fumé, et le tabac me fait tousser, aucun plaisir donc ! Mais je suis capable d'excentration, de me mettre à la place de l'Autre, d'empathie.
L'empathie, une qualité essentielle pour vivre ensemble, et qui fout le camp sous les coups du politiquement correct et du cancer étatique !
« Ben justement !
Moi j'aimerais pouvoir aller au restaurant , bien manger bien boire, aller à une soirée, etc... sans que MON PLAISIR soit gâché par un fumeur. C'est pratiquement impossible.
Pajala , pourquoi c'est toujours au non fumeurs de devoir argumenter ? de devoir s'excuser ? de devoir comme vous dites s'excentrer pour comprendre le plaisir de l'autre ? Pourquoi les fumeurs ne le font pas eux ? »
Vous avez raison, mais vous vous trompez de clivage :
Ce n'est pas fumeurs/non fumeurs, mais abrutis/non abrutis ! Si l'état veut nous concocter une loi anti abrutis et un délit anti intelligentophobe, pour le coup, je serais d'accord !
Au restaurant il existe des zones non fumeurs, il existe aussi des restaurants totalement non fumeurs.
Je vais assez rarement au restaurant (un loisir au rapport plaisir/prix épouvantable) et là, la fumée ne m'y dérange pas (dans un train, j'ai horreur, par contre !).
Quant à mes soirées, mes amis, tout est, sauf rarissime exception, non fumeur naturellement.
Les fumeurs étaient majoritaires, ils ont imposé la loi du nombre, celle de la force ; maintenant ça commence à leur retomber sur la gueule, ça donne une "morale" à cette histoire....
Mais attention à la détestation du plaisir de l'Autre qui, aussi, se cache derrière tout ça. Attention !
Parmi les trucs qu'ils ne faudrait surtout pas importer du monde anglo-saxon protestant, il y a précisément ça !
Pour une fois que c'était mieux chez nous..... :cry:
Moi, pour dire ironiquement à quelqu'un de bien vouloir arrêter de fumer, je dis : "Ça ne vous dérange pas si je tousse pendant que vous fumez ?". Ça glisse de l'inattendu, une pointe d'humour et ça marche dans presque tous les cas (sauf abruti violent).
La langue, vous dis-je, apprenez la langue !
(Évidemment, quand tout le monde dira ça, il faudra que je trouve un autre "inattendu")
Courage,
Pajala