Un relèvement des dits taux contribuera à dégonfler cette bulle, en espérant que nous éviterons un accident systémique.
La baisse de prix de l'immobilier, souhaitable, rendra accessible de nouveau le service d'un logement notamment aux primo-accédants souvent les plus jeunes. Et ce sera très bien ainsi !! Au passage, si l'épargne pouvait à nouveau se diriger vers le secteur productif et vers l'investissement, ce serait mieux aussi que de faire joujou avec le prix des maisons !
Une hausse des taux, prudente mais renouvelée, sera donc une très bonne nouvelle.
« il n'y a plus personne pour acheter même a 0%. »
Dieu vous entende !!
Quand quelque chose est trop bon marché, on le gaspille. À 2%, soit gratuit et même plus en tenant compte de l'inflation, l'argent est gaspillé, et les allocations de ressources se font mal.
Quant aux entreprises, ce n'est pas de taux bas dont elles ont besoin, croyez moi !
C'est une illusion d'espérer piloter l'économie par les taux, et en particulier de "relancer la croissance" par des taux bas. Depuis cinq ans cette politique n'a relancé que les prix de l'immobilier et rien d'autre. On ne peut dire le contraire.
« Car quand on est endetté ou que l'on ne désire pas s'endetter (comme en France), les taux bas se traduisent par notamment une bulle immobilière qui désolvabilise la plupart des Français aux profits des plus riches qui eux, bien entendu, consomment peu et épargnent beaucoup.
Augmentation des taux = baisse de l'immobilier = resolvabilisation des ménages populaires et de la classe moyenne = reprise de la consommation, de la demande, de l'investissement, de la production, baisse du chômage, etc.
C'est pas beau, comme programme ? »
Ça a l'air paradoxal, et pourtant vous avez raison, c'est la vérité.
Bon, les riches qui "consomment peu" je veux bien, mais si c'est pour ne pas consommer à quoi ça lui sert d'être "riche".
Je sais, je comprends, vous voulez dire qui consomme-peu-en-pourcentage-de-son-revenu, mais pour l'économie peu importe, c'est le niveau absolu de consommation qui compte. Et puis l'épargne du riche elle va bien quelque part, non ? Plus ou moins directement à l'investissement, achat de machines (etc) donc consommation de biens intermédiaires. L'épargne c'est juste un détour de consommation, ou une consommation différée.
Vous dites que les riches "étouffent" les pauvres en faisant monter les prix, "entretenant la rareté". Je ne crois pas qu'il y ait assez de riches (mais qu'est ce qu'un riche pour vous ?) pour cela. Et puis les vrais riches, ça fait longtemps qu'ils ne sont plus assez cons pour acheter des tas de pierre à des prix de cinglés ; ils ont même largement vendus, vous aviez remarqué...
Quand il y a bulle, bulle Internet, bulle immobilière c'est que tout le monde s'y met ! C'est même une excellente boussole, quand on commence à parler actions dans la queue du marchand de légumes, il est temps de vendre. Tout pareil pour l'immobilier.
Non, ce ne sont pas les riches qui excluent les pauvres du marché immobilier d'Aubervilliers ! Ce sont les pauvres eux mêmes. Par la magie des fausses croyances. La pauvreté n'est pas un vaccin contre la stupidité....
Quant au Quai d'Orleans sur l'île Saint Louis, ou le rocher de Monaco, les pauvres, là oui, en ont toujours été exclus, mais ça ne date pas de la bulle, ça !
« Prenez 1 milliard de $ à Bill Gates et redistribuez cet argent aux américains correspondant à nos rmistes et regardez si la consommation n'augmente pas... »
Pour vous la politique économique (déjà, cet oxymore...) cela consiste à diminuer l'épargne et à augmenter la consommation ??? Vous voulez nous conduire tous dans la misère, ou quoi ?
Certes, devenir "riche" quand on part très pauvre ce n'est guère facile, c'est long, douloureux et je sais de quoi je parle !
Mais quand on naît riche on ne le reste pas forcément, c'est moins difficile (long, douloureux, etc) que de grimper la montagne, mais c'est pas si facile de simplement rester au sommet.
Les fils de famille qui ont craqué l'héritage de papa en Porsche décapotables, week end sur la croisette, location de yatch et putes de luxe, et qui se retrouvent à quarante piges dans la mouise (et tout déconcertés...) ç'est plus fréquent qu'on ne le croit, et leur observation est pour moi un petit plaisir (on a les plaisirs qu'on peut).
Plus fréquent qu'on croit mais moins fréquent que cela ne serait souhaitable. Lisez ce que j'écris dans ce forum au sujet de l'ascenseur social (dans la file "....de la dette, une suite") et vous comprendrez ce que je veux dire.
Bon Keynes que vous citez, il n'y a plus qu'en France que l'on fait ça, ça ne marche plus depuis 30 ans au moins, pour autant que ça ait marché auparavant.
L'investissement qui précède l'épargne ????? Faudra m'expliquer ça, ah oui, Keynes ; mais ça a pu marcher PARCE QU'il y avait de l'épargne auparavant.
Le petit couplet sur les hommes qui n'auraient qu'épargné depuis l'ère primitive est coquignolet aussi.
D'abord nous ne sommes pas au pays d'Alice mais dans la réalité (je sais, vous n'aimez pas ça), et donc on mange, se déplace et je vous demande de m'indiquer où j'ai écrit qu'il ne fallait pas consommer du tout !!!
Mais les premiers hommes, ils ont épargné de la nourriture, ils n'ont pas mangé tout de suite l'ours qu'ils avaient tué (pour une fois que ce n'était pas l'inverse... !) ils ont CHOISI de ne pas faire la fête avec l'ours mort et les femmes, et ils ont eu de la nourriture pour quelques jours ; pendant lesquels ils ont taillé une pierre, un outil (ciel des capitalistes) ; et là, les ours ils n'avaient plus qu'à bien se tenir !!
Pour vous paraphraser, si les hommes avaient systématiquement TOUT consommé, nous en serions encore avec l'ours (et les tigres à dents de sabre !) à mains nues ! Reconnaissez que le clavier de votre ordinateur, c'est plus rassérénant, non.
« Bin, aux Etats-Unis, ils ne disent pas le nom de l'ami Keynes, mais c'est bien ce qu'ils font non, du keynésianisme ? »
Parce que je suppose que je suis censé être pro américain, et que je suis censé aussi croire que la politique économique (aïe l'oxymore) est libérale.
Si vous répondez à l'image que VOUS VOUS faites de ce que je pense, je ne vois pas l'utilité que j'ai de venir discuter ici.
La politique monétaire américaine..... bof ! Et puis "la possibilité d'une bulle" c'est bien Greenspan qui l' a écrit ce roman là ; non ?
C'est pas après le 11 septembre que la FED a eu peur, mais avant lors du krach boursier. On a inondé l'Amérique, donc le monde, de dollars qui se retrouvent, au final, dans les prix des deux pièces à Rodez.
Que fallait -il faire ? Je n'ai pas la prétention de donner des leçons à Greenspan (qui n'est ni ça, ni ça, mais pragmatique) de derrière mon modeste clavier, mais les tripatouillages du dollar par l'Amérique ne sont guère libéraux.... C'est peut être pour ça que ça ne va pas si bien, au fond...
Sur les intérêts, je crois m'être exprimé, déjà....
Sur les premiers hommes, les animaux, les carnivores et tout ça, je crois que vous avez mal compris ce que je voulais dire ; ou alors c'est moi qui comprends mal.
Quoi qu'il en soit, ma philosophie m'ordonne de vous laisser libre de faire le carnivore et de ne rien faire du tout si tel est votre bon plaisir. Mais ne venez pas faire la cigale après, je vous répondrai comme la fourmi, et nous verrons alors si l'écureuil peut manger ses noisettes avant de les avoir stockées. Mais les écureuils ne savent pas lire Keynes correctement.
Votre philosophie, par contre, je crains qu'elle ne soit un tantinet plus coercitive que la mienne et notamment à mon endroit.
Et, au final, là et seulement là est le vrai problème. Dont découle tout les autres.
Bien cordialement.