« L'endettement privé est donc de 39.6% du PIB en France (2004), contre 102.4% du PIB en GB (2005).
Pour ce qui est de la dette publique : 62% du PIB pour la France, 34% pour la GB.
Au Final, l'endettement public+privé est de 101.6% en France, contre 136.4% en GB. »
En Angleterre ce sont des personnes physiques, des individus responsables (qui en répondront donc), qui se sont endettés. Si Mister Smith a fait une connerie (et je suis bien d'accord avec vous, qu'il a, effectivement, fait une connerie) c'est Mister Smith qui va payer les pots cassés, et pas Mister Wilsson qui a mené ses affaires brillamment et néanmoins avec une raisonnable prudence et une non moins raisonnable prévoyance. L'état anglais est, lui, peu endetté.
En France, c'est l'état qui est endetté, au nom de tous ! Monsieur Martin, qui se conduit exemplairement bien, est financièrement "solidaire" des dettes contractées pour gaver Monsieur Dupont qui fait n'importe quoi, lui. Résultat, irresponsabilité générale, sauve qui peut, haine sociale, lutte de tous contre tous, et pour finir découragement de Monsieur Martin qui finira par se dire "je me fais prescrire un arrêt maladie comme les autres et je pars aux skis" ; à moins que les Messieurs Martin ne quittent le pays. Quand il ne restera plus que des Dupont, ça va être joyeux !
Ce qui différencie les deux modèles n'est pas l'endettement global, il est quasiment identique, mais la qualité morale de cet endettement ; et du peuple qui va avec !
Maintenant une question QCM :
Imaginez, pure hypothèse, qu'une guerre civile éclate en Europe. Selon vous, elle éclaterait plutôt :
a) En Angleterre
b) En France
c) En Laponie finlandaise
d) Je m'en fous, j'ai déjà quitté la France
Puis vous argumenterez, en quelques lignes, votre réponse.
A +
Pajala
« GB : Dettes lourdes sur les particuliers. Disons 3 millions de très très fâchés (c'est à dire qui ont perdu au choix leur maison, leur voiture, leur bateau, leur niveau de vie, leur avenir...)
France : Dette lourde de l'Etat. Disons 60 millions de fâchés (quand ils vont voir leurs prélèvements obligatoires augmenter). Mais Fâchés comment ? Fâchés un petit peu, quand bien même la CSG doublerait. Pas de quoi faire la révolution. Tout le monde est dans le même bâteau.
Je dirais guerre civile nulle part, mais situation plus tendue en GB. »
Devoir très insuffisant !
Aucune perspective historique, vous semblez ignorer l'histoire ; l'histoire tumultueuse de la nation française, et la tradition individualiste, plutôt paisible, anglaise.
De plus, vous citez vous même trois millions d'Anglais (très) mécontents, contre 60 millions de Français mécontents, sans même en tirer les conséquences. Le doublement de la CSG, dont vous parlez, achèverait une économie moribonde et ferait partir les derniers Martin à coup sûr.
Enfin, votre conclusion n'est pas argumentée.
Et puis, de toutes manières, la bonne réponse était la : d)..... :lol: :lol: :lol:
Un autre ?
Cordialement,
Pajala
« Vieilles puissances n'ayant plus aucune influence (politique, technologique, industrielle, démographique) et vivant dans leur glorieux passé. Demeurant un débouché (jusqu'à quand) pour les produits asiatiques du fait d'un pouvoir d'achat résiduel mais en constante diminution. Du fait de son climat tempéré, peuvent éventuellement être intéressant pour y faire pousser du blé et pour permettre à la population asiatique de manger.... »
Oui, d'accord avec vous notamment avec cette citation !
L'Angleterre vieille rombière et la France vieille hystérique, ça me va bien.
Mais laquelle a les nerfs le plus fragiles selon vous .
Saint Barthélémy, Terreur 1793, commune 1871, épuration 1945.
Le pays a une tradition bien établie de coups de sang (et j'ai dû en zapper pas mal). Plus que l'Albion perfide, plus raisonnablement individualiste, zont pas coupé la tête au Roi, ni Marat ni la Charlotte Corday (l'aime bien, celle-là).
Et le pays, le nôtre est traversé par pas mal de tensions, now ? Non ?
Je ne jouis pas de catastrophisme, je dis que l'époque pourrait rapidement devenir "historique". Bref, sur une route de montage on roule prudemment, soyez prudents, donc, n'écoutez pas ceux qui vous poussent à la faute pour leur propre compte. N'en soyez pas les "idiots utiles". (Lénine)
Amicalement,
Pajala
« Trop facile de s'exclamer : dette privée = dette choisie!
Dans la dette privée GB, quel pourcentage lié à l'immobilier?
Et cet endettement lié au logement, est-il véritablement choisi dans un pays où le foncier est en majeure partie détenues par des grandes familles richissimes, qui ne cèdent que des concessions centenaires qui par la suite s'échangent à prix d'or sur le marché? Et qui a choisi de construire des maisonnettes de 2 étages plutôt que des immeubles Haussmanniens de 7? en plein centre des villes? Le britannique Lambda d'aujourd'hui, ou le grand propriétaire foncier du passé?
Et quid de la responsabilité du public dans la misère des infrastructures au UK qui rendent la vie impossible au quidam va travailler? Et renchérit les prix de tout ce qui est central et rare?
Trop facile, Pajala!
Les britanniques n'ont plus le choix, et effectivement, cette grande nation, avec son droit d'aînesse, et le snobisme de ses élites, n'a jamais vraiment quitté le XIXè siècle qui fit son prestige. »
Oui et non !
Sur le plan concret, force est obligée de reconnaître, que le gars qui ne peut que difficilement s'abstenir de se loger, puisse être "contraint" à un endettement "non choisi".
Il n'empêche qu'une dette privée est quelque chose de responsable, tandis qu'une dette publique ne l'est pas !
Et que ce n'est pas si facile que ça !
Je retombe, là encore, un défaut récurrent de mon style, dans les difficultés de la forme que j'y mets et donc dont je suis responsable. Soit.
Le débat Angleterre/France en reflète peut être un autre, celui de la responsabilité et de l'irresponsabilité.
Et derrière il se profile la question de la Liberté formelle / liberté réelle.
Un autre débat, une autre poupée matriochka.
Vous aviez dit "trop facile" ?
Bien cordialement,
Pajala
« En quoi est-il irresponsable d'endetter le pays pour construire une voie de TGV, un hôpital, etc. ?
Quand à l'aspect "responsable" d'une dette privée, les récents procès du surendettements montrent plutôt le caractère irresponsable des endettés. »
Je m'aperçois que je me fais mal comprendre. Que je ne débats pas sur le même (le bon ?) registre.
Ce qui est irresponsable, moralement est de s'endetter pour le compte d'autrui, sans le consulter (ne venez pas me répondre "élections" je vous en supplie).
Une personne privée fait ce qu'elle veut avec son argent (et le reste) et en répond !
Construire des hôpitaux est sans doute bien ; c'est, en tout cas politiquement sympathique. Des TGV, à l'exception du Paris-Lyon, il eût sans doute mieux valu réfléchir, pour les autres, à la solution pendulaire ! Mais puisque ceux qu'on endette n'ont pas leur mot à dire....
Bien à vous,
Pajala
« En l'occurrence, dans le cas d'une commission de surendettement, les dettes sont effacées, la personne n'a pas à en répondre. »
En effet !!
Merci de me servir la soupe !
Comme nous ne sommes pas au pays d'Alice (au pays des merveilles), la dette demeure, elle.
- Soit le créancier peut aller s'asseoir dessus, la conséquence en sera qu'on ne l'y reprendra plus, ou alors avec des garanties à n'en plus finir, ceux qui paieront ça, seront les futurs emprunteurs.
- Soit on mutualise le "surendettement", ce qui est fait en ce moment, et ce sont les contribuables qui raquent ! En plus, quand on aura TOUT mutualisé dans nos vies, on aura rien gagné au final techniquement et on y aura laissé notre Liberté au passage !
Enfin, quelques "surrendettés" j'en ai eu sur les bras, ça aussi ! Des indécrottables de la dettes, l'assuétude à la conso primaire. N'essayez pas de les en dissuader, vous riront au nez ; pas plus tard qu'il y a dix jours encore. Alors ? Tout le monde paie pour ces imbéciles ? On les considère comme des "malades" (ce qu'ils sont, d'ailleurs) ? On laisse aux malades le choix de se faire soigner, ou on les interne de force ?
Ce sont des questions plus sérieuses qu'il n'y paraît.
Car on ne peut, bien évidemment, répandre l'irresponsabilité en mutualisant les conséquences de tous nos comportements. Sauf à changer de paradigme de société. Le mois, dans ce dernier cas, serait de le dire ouvertement.
Bien cordialement,
Pajala