L'ours blanc nous narrait son expérience et sa philosophie sur le forum bulle-immobilière.org . Il nous a quitté le 10 février 2007.

C'est pour lui rendre hommage que j'ai retranscrit ici ces contributions les plus intéressantes.


Gold

Violences urbaines et architecture (Le Figaro, le 10/11/2005)

Si les libéraux n'avaient pas pour principe fondateur la non agression (ce qui n'est PAS la non violence), c'est ainsi (hélas) dans notre religion, et bien s'il y a, parmi quelques professionnels, certains que j'aimerais bien pendre, ce sont bien les architectes !
L'architecture est largement constructiviste (les ennemis des libéraux) en France, non ? Et depuis longtemps, longtemps !
Alors, comme ça, il y aurait un problème avec l'architecture ? Des banlieues, je suppose ?
Les gentils architectes constructivistes (un architecte non-constructiviste, j'ai de la peine à concevoir) auraient gentiment construit des zolis quartiers périphériques pour-le-bien-de-tous, et on y aurait parqué, gentiment, plein de gens, et ces gens, oh les ingrats, ne s'y sentiraient pas bien.....
Voilà, on fait le Bien pour les gens et à la place des gens, et ils ne sont pas contents et s'en prennent à vous ? Allez faire le Bien, après !
Oh, mais je rêve, des constructivistes se seraient trompés ?
Cordialement.


« L'architecture répond-elle actuellement, et hormis les villes, aux idéaux démocratiques ? »


J'ai lu l'article.
Un aspirine plus tard je réponds :
Ce qui correspond à l'idéal démocratique, c'est de foutre la paix aux gens !!!
Le charabia de ce Monsieur Gaudin lui vaut sans doute l'entrée aux fêtes du château, mais n'a rien, mais alors rien à voir avec le réel. Gaudin vit au pays d'Alice, tant mieux pour lui, la douce vie qui y règne devrait lui suffire sans qu'il s'avise de donner de leçons à ceux, qu'au fond, il méprise.
L'idéal des petites gens, donc démocratique (vous voyez, j'apprends, je fais des efforts) c'est une petite baraque avec son jardinet clôturé, un faux puit en pneus et un nain de jardin ! C'est môche, quoique bien moins que ce que nous ont pondu nos architectes (quand je pense qu'ils ont été payés pour ça) mais c'est ce dont les gens (si, si, vous savez ceux qu'il faut aider à choisir) rêvent ; enfin, la grande majorité.
Mais voilà ça, ça a des inconvénients :
- Ça mite le territoire, rend l'organisation des services collectifs plus difficile. Mais l'étendue géographique de l'habitat ne devrait pas être un problème insurmontable dans un pays de 551000 km2. Quant aux services, s'ils n'étaient pas collectifs... (aïe, pas taper !).
- L'autre inconvénient, plus sérieux, est que cela fait des logements in-di-vi-duels ! Et ça, au pays du collectif-que-c'est-bon-pour-vous-puisque-on-vous-le-dit, c'était pas possible !
C'est pourquoi ce type d'habitat populaire, maisonnettes individuelles, se trouve plus et mieux dans les pays anglo-saxons.
Maintenant, les mêmes constructivistes viennent doctement nous expliquer qu'ils faut raser ce qu'ils ont fait eux mêmes.
Et puis, construire une baraque c'est pas de la haute techno, non ?
Pourquoi venir nous jargonner le contraire, alors ?
Ce qui est compliqué est de se sortir de tout le fatras administratif qui va avec.
Foutre la paix aux gens, un beau programme politique. Pas le paradis, oh non, mais un enfer un peu moins pénible.
Cordialement.