L'industrie versus les services (10/10/2006)

Il y a une grande méconnaissance de l'humain et de ses échanges, par conséquent de l'économie. C'en est même une véritable indigence de la pensée !

Depuis la nuit des temps, les hommes ne se sont échangé que des services, et n'ont produit que cela.
Simplement, longtemps, ces services avaient comme supports des objets matériels, ce qui est de moins en moins le cas.
On n'achète pas une voiture, voiture objet, mais les kilomètres que l'on fait avec, la preuve une voiture en panne ne sert à rien !
La séparation et la classification de l'économie en "secteurs" est une tradition, qui peut servir à la mémorisation, mais ne correspond à rien.
J'achète un climatiseur, il tombe en panne, je vais dire au vendeur (un peu surpris...) que je ne lui ai pas acheté un climatiseur, mais le service fraîcheur, et que son objet vaguement parallélépipédique en panne ne m'est d'aucune utilité et m'encombre, et qu'il serait bien inspiré de venir remettre tout ça en ordre.
Il n'y a pas de différence entre la fabrication du balai et celui qui le passe, les deux concurrents au service propreté !
Il n'y a pas d'économie de services opposée à une autre économie, il y a simplement des désirs et besoins humains qui sont de plus en plus souvent satisfaits par des moyens dématérialisés.
Pensons à la musique, autrefois gravée sur vinyl, aujourd'hui sur mémoire flash réinscriptible à l'infini.
Etc...
Et, à terme, ce sera plutôt une bonne nouvelle pour les écologistes (et tous les autres, d'ailleurs).
Cordialement,
Pajala